CR Las Vegas 2014 (1)

Départ le 9 juin très (trop) tôt de Bruxelles direction London Heathrow, un changement d’aéroport plus tard, me voilà dans l’avion pour Vegas. Virgin Atlantica, le nuts ! Pas cher et confort maximal, le vol me parait plus court qu’un Malte-Belgique. Sans doute l’excitation aussi…

Arrivée sous un soleil de plomb (42°C à l’ombre), deux amis de Jérémie (cs-bullit) m’attendent gentiment à l’aéroport pendant que les autres de la villa (tupac_srj et Jérem) sont en day1 d’un $1500 WSOP. On me demande si ça ne me dérange pas d’aller directement les rejoindre au Rio…..LOL, je suis évidemment BOUILLANT ! C’est parti à la rencontre de toutes les stars. 12 minutes plus tard nous sommes dans l’Amazon room du Rio, et je les vois toutes ! De Seidel à Helmuth, de Negreanu à Doyle, de Grifin Benger à Julien Brulet…Toutes les figures emblématiques qui me faisaient rêvé depuis mes 16 ans. Le Rio est lui aussi grand que dans mon imagination, mais qu’est-ce que ça caille ! La clim’ à fond de balle partout, quel spew !

Bref, les deux Lustucrus ont busto et on décide de rentrer à la villa après un bon Burger King. Villa standard située à 10-15min en voiture, avec évidemment piscine, billard et BBQ…Le parfait kit de la fiesta post-victoire des belges, mais ça, on ne le savait pas encore… On terminera la journée/soirée/nuit au bord de la piscine à discuter tranquillement et à refaire le monde jusqu’à 5h du matin avec également Gathy et Rodrigues.

Le lendemain, c’est tâtage de cartes et premier aperçu du strip en journée ! Aria, Venetian, Caesar Palace, un des 4 magasins M&Ms au monde, les fontaines partout (logique, il ne fait que 40-50°C et on a de l’eau en abondance dans le désert), les V8 ou V12 et limousines partout, les gros et les obèses. Ah oui, les clichés sont bien là ! Autant ce strip est l’extrême de l’exagération et du futile, autant on s’y sent très vite chez soi. Un truc qui m’a choqué (dans le bon sens du terme), c’est la politesse et la serviabilité des américains. WAAAW. AMAAAAZING. J’avoue qu’on a des leçons à prendre, ici en Europe où tout le monde fait la gueule. Là-bas, tout le monde a le sourire, te demande « comment ça va aujourd’hui ? », te fait remarquer que ta robe est magnifique (oui à ma femme obv). C’est limite si le mec ne s’excuse pas 4 fois quand tu lui mets ton doigt dans l’œil ! Et pas uniquement les commerçant, tout le monde. Franchement agréable, perso ça me mettait de bonne humeur. Bref, on va s’inscrire au daily $235 du Rio de 15h. Un donkament turbo (avg 14bb en itm) avec 15k jetons de départ et 30-50k$ à la win chaque jour. L’idéal pour prendre l’ambiance du Rio avant demain, mon premier tournoi WSOP. Malheureusement pas de début en fanfare de ce Vegas, je monterai quelques 30-40k jetons avant de perdre deux gros flips pour finir sur les rails… Les rails… autrement dit, la picole gratuite ! Car quiconque est assis à un jeux d’argent (machine/table/poker) peut commander absolument ce qu’il veut (champagne ou coktails aussi) pour 1$/boissons. Bon j’vous rassure, j’ai juste eu le temps de demander 2 coronnas à Jérémie avant qu’il ne bust lui aussi. Au moins, on aura le temps de se reposer pour demain. On finira la journée en allant boire une trappiste au pub du coin (mouhahaha true story !) – le pub de l’Aria, qui fait d’excellent burger et quelques autres plats, et qui sert 4 des 6 trappistes belges !! DONT MA FUCKING CHIMAY BLEUEEEE ! On la fait calme (pour de vrai) car il faut bien dodo, on commence déjà le lendemain avec mon premier WSOP life time, un $1500 (probablement les plus intéressants selon mon expérience personnelle – gros field infesté de fishs, 4500 jetons de départ, ce qui reste correcte, 30bb au 4eme lvl).

Levé pour 10h, le tournoi commence à midi. Je me prends 30 minutes pour me concentrer et visualiser ma journée, ma méthode de jeu, les adaptations LIVE, je relis quelques notes datant du championnat de Belgique 2013… 11h15 on est lavé et let’s go au boulot ! On s’inscrit rapidos en  VIP grâce au coffre de Julien, et me voilà assis à ma table. Je me retrouve dans les « Pavillon’s », càd la pire room du Rio car la plus grande et la plus froide (on y a froid en pull ! Mais on voit quand même des chinois fous arborés de marcels en cachemire). J’attends patiemment le fameux « Shuffle up and deal ! », je reçois mes premières cartes,  et là, je ressens….RIEN ! Ahah, c’est plutôt bon signe ! Je suis évidemment très content de jouer ce tournoi, mais je ne ressens aucune pression inutile... Juste l’envie de jouki al’ balle comme on dit. Bref, on commence à 25-25 avec 4500 jetons de départ, niveaux de 60min. Si je me rappelle bien, j’ai monté un peu de jeton sur les quelques premières heures (genre 12-14K). Ensuite, spot dead et pas grand-chose qui passe quand j’étais light. Je fais preuve d’une patience exemplaire, et me laisse même descendre à 5K sur 400-800 ! Puis, la patience paye. Je triple quasiment AKAK. Me voilà à 31K en 2 mains J. Ma table casse, je me retrouve à une table d’inconnus. Une femme à ma droite fait absolument n’importe quoi… Et puis, après 15min, j’apprends qu’elle a gagné un bracelet l’année dernière. Welcome to the World Series guys.

Quelques minutes plus tard, sur base des quelques mains que j’ai pu observer, je go broke sur un flop 6 4 2 avec 88, dans un pot 4 bet (BTN vs SB vs BB). C’est ma plus grosse erreur de toutes mes series, je le sais. Grosse erreur car j’avais monté 30K+ jetons sur un 1500$. C’est un beau stack avant la bulle. Grosse erreur aussi car le spot est mal choisi, face à la mauvaise personne. Bref, sur le coup je bust pour un pot à 70K, mais j’aurais clairement du la jouer plus calme. On me rassure en me disant qu’au premier WSOP, on est rarement optimal à 100%. Et puis, je n’avais pas prévu que le décalage horaire m’affecte autant, mais en fin de day1, on le sent dans les guiboles ce petit salopard... Bref, next, même si l’erreur me restera en tête plusieurs jours…